SYMPOSIUM 2025
Le symposium est un espace en plein air de création de sculptures en marbre. 6 artistes internationaux sont invités en 2025 à Saint-Béat-Lez pour des réalisations du 12 juillet au 1er août.
Claudia ZANAGA - Italie
12-21 juillet - titre (titre)
Rencontre avec Claudia le 21 juillet, à partir de 18h, au Symposium de Saint-Béat-Lez.
Claudia Zanaga est née à Padoue en 1993. Elle est diplômée du lycée artistique A. Modigliani de Padoue et de l'Académie des Beaux-Arts de Venise, section sculpture. Elle a vécu et voyagé en Irlande et en Croatie. Depuis mars 2017, elle collabore avec le ZK/U, centre culturel et de résidence à Berlin. En 2018, elle remporte le prix « Vie della scultura » et réalise une sculpture publique pour l'hôpital de Pistoia. Elle participe à des symposiums en Croatie et à Carrare. Elle obtient un master en sculpture à l'Académie des Beaux-Arts de Carrare, ainsi qu'un Erasmus à la Faculté des Beaux-Arts de Valence. Elle vit et travaille actuellement à Carrare. Au début, avec ses portraits, elle s'intéresse aux formes primitives, créant des corps et des silhouettes féminines, toujours avec des matériaux naturels. Elle a développé une recherche sur l'idée de formes universelles et originales, abordant la thématique actuelle de l'immigration et les attitudes de la société contemporaine. Ses recherches les plus récentes portent sur la création d'objets liés aux anciennes techniques du marbre et aux artisans de Carrare.
« J’imagine un futur où nos corps s’adapteront radicalement, à l’instar des plantes, pour survivre aux changements climatiques extrêmes. Elles sont en effet le principal exemple de résilience que nous connaissons. Certaines parties de notre corps se développeront pour nous protéger du soleil, formant une sorte d’enveloppe. Cette sculpture fait partie d’une série de « nouveau-nés », des enfants qui tels des pousses, s’épanouissent : leurs visages paraissent détendus, enfin apaisés, mais une certaine inquiétude y transparaît. L'œuvre tisse des liens entre peurs et espoirs quant à notre avenir, en réfléchissant à des thèmes tels l’impact de l’être humain sur l’environnement et ses conséquences, le besoin d’adaptation et de changement, la renaissance et la mutation. ».
titre sera installée à titre.
Mario LOPES - Portugal
12-21 juillet - Cubus
Rencontre avec Mario le 21 juillet, à partir de 18h, au Symposium de Saint-Béat-Lez.
Mário Lopes, né en 1981 à Leiria, au Portugal, a débuté sa carrière de sculpteur sur pierre à l'École d'art et d'artisanat de Batalha, avant d'obtenir un diplôme de sculpture à l'Académie des Beaux-Arts de Carrare, en Italie, en 2005. Sa pratique artistique a évolué au fil de ses collaborations avec des artistes internationaux et s'est enrichie lors de son master au Japon, où la culture, l'art et l'esthétique locaux ont profondément influencé son exploration de concepts organiques tels que l'expansion, la croissance et l'évolution de la forme. Si la pierre reste son médium principal, Mário travaille également le papier, la peinture, la gravure, la tapisserie, le verre et les techniques mixtes. Il a participé à de nombreux symposiums internationaux de sculpture et exposé ses œuvres lors d'expositions personnelles et collectives à travers le monde. Ses sculptures font partie de collections publiques et privées au Portugal, au Japon, en Corée du Sud, en Chine, à Taïwan, en Iran, en Arabie saoudite, en Argentine, au Brésil, en Italie et dans plusieurs autres pays européens.
« Cubus est un élément symbolisant la construction d’une structure complexe, ou une forme unique, reproduite à plusieurs reprises crée un ensemble plus complexe et résilient. Dans mon travail, je m’efforce de capturer l’essence de la matière, des idées, et de l’énergie des éléments que l’on rencontre dans la nature. Cubus incarne ce concept, exprimant ce profond lien. ».
Cubus sera installée à.
Yunmi LEE - Corée du Sud
12 juillet au 1er août - The Place Of Spring (Le lieu du printemps)
Rencontre avec Yunmi le 15 juillet, à partir de 18h, au Symposium de Saint-Béat-Lez.
« Une silhouette silencieuse se repose, attendant l’arrivée douce du printemps. Cette sculpture capture le calme avant le renouveau, l’espace silencieux ou l'espoir commence à éclore. Dans cet instant de pause, la silhouette devient symbole de paix intérieure et de disponibilité émotionnelle, accueillant le repos non pas comme une absence, mais comme une préparation à un nouveau départ. ».
The Place Of Spring sera installée dans la commune de Frontignan de Comminges.
Aleksandar EFTIMOVSKI - Macédoine du Nord
21 juillet au 01 août - Titre
Rencontre avec Aleksandar le 02 août, à partir de 11h, au Symposium de Saint-Béat-Lez
Aleksandar Eftimovski est né à Skopje, en Macédoine, le 11 avril 1988. Il obtient un diplôme de sculpture et d'arts visuels à l'Académie des Beaux-Arts de Florence, où il approfondit son intérêt pour la sculpture générale pendant trois ans. Il obtient ensuite un master de deux ans à l'Académie des Beaux-Arts de Carrare, consacré à la sculpture sur pierre. Durant ses études, Eftimovski bénéficie de plusieurs bourses et distinctions, nationales et internationales, dont une bourse régionale, et participe à un programme d'échange d'un semestre à la Faculté des Beaux-Arts de Tenerife, où il apprend les techniques de la fonte du bronze. Il a participé à plusieurs symposiums sur la sculpture monumentale en pierre et à de nombreuses expositions collectives internationales. « Mo(nu)mental Ideas » a été sa première exposition personnelle, organisée à la galerie Srecisce de Ljubljana, en Slovénie. Il a remporté un prix à la Biennale de San Nicolò, en Italie, pour la sculpture en galerie. Eftimovski participe à l'organisation artistique Officina Toast de Carrare pour l'organisation de plusieurs expositions dans la région et a récemment obtenu son adhésion à l'organisation artistique nationale DLUM en Macédoine.
« L’abstraction est quelque chose qui existe dans nos pensées, ou comme une idée, mais qui n’a pas encore une existence physique et concrète. En tant que tel, l’art abstrait est très personnel. Il suit les expériences et les connaissances de l’artiste avec un rythme particulier qui lui est propre. Mêlé à un matériau précis, il devient un œuvre d’art facilement interprétable par le spectateur. Visuellement, c’est un jeu que l’artiste joue avec la forme, mais mentalement il joue avec ses l’ombre. Parfois, il s’agit d’une tâche mathématique, parfois d’un processus de création entièrement spontané. Ce qui compte pour l’artiste c’est le chemin parcouru pour créer une œuvre, en particulier avec un matériau tel que la pierre. C’est un chemin fait de beaucoup de poussière et de beaucoup de joie ».
Titre sera installée à.
N - E
17-26 juillet - Dreamer (Rêveuse)
Rencontre avec le, à partir de, au Symposium de Saint-Béat-Lez.
« ».
TITRE sera installée À.
site
Oeuvre à remporter à la tombola
Une sculpture d’une valeur de 2000€, réalisée par Willie MORLON, sera remportée par le gagnant de la tombola. Les tickets sont en vente dans les salles d’exposition à Saint-Béat-Lez. Tirage au sort le 02 août.
Leo LUCCIONI
En résidence du 12 au 21 juillet - RÉSIDENCE ARTISTE ÉMERGENT
Rencontre avec Leo LUCCIONI le 21 juillet à 18h, au Symposium de Saint-Béat
Depuis l’Antiquité, le lion garde les seuils du pouvoir. Il trône à l’entrée des palais, des tombeaux, des parlements, figeant l’autorité dans la pierre. Symbole impérial, religieux, monarchique, il traverse les cultures — de Ninive à Rome, de Florence à Londres — toujours enraciné dans la même iconographie : la force contenue, la domination tranquille, le règne sans tremblement.
Il tient parfois le monde sous sa griffe, comme à Florence où le lion des Médicis presse la sphère terrestre entre ses pattes. Ailleurs, il soutient le trône, incarne la vigilance, pèse les âmes. Dans la sculpture chrétienne, il est aussi psychopompe, parfois figure du Christ. Partout, il organise l’espace du pouvoir, en devient le gardien et l’ornement.
Mais que reste-t-il du pouvoir si l’on ne garde que son arrière-train ?
Cette sculpture en marbre, inspirée de la statuaire d’apparat, n’en conserve que le fragment absurde : deux croupes, quatre pattes arrière. Une chimère figée dans une marche contradictoire, où la gauche avance vers la droite, et inversement. L’animal tourne en rond, mais n’a pas de tête. Il avance sans orientation, sans projet. Son seul avenir est organique. Il ne produit rien que ses déchets.
Ni satire, ni provocation, cette œuvre relève d’une forme d’archéologie inversée : elle exhume non pas la gloire passée, mais le fondement grotesque du pouvoir — sa matière, son poids, son absurdité. Elle détourne le langage classique de la monumentalité. Ce n’est plus un lion sacralisé, mais une bête inutile, doublement postérieure, placée face au regard comme un vestige dérisoire. Elle ne protège plus rien. Elle trahit une autorité à bout de souffle, un règne vidé de son sens, tourné vers sa propre extinction.
Autour d’elle, une série de petites sculptures en bronze intitulée The End of King prolonge ce geste critique. Il s’agit de moulages de barres chocolatées Lion — leurs formes évoquent celles d’excréments, leur matière (le bronze) convoque l’histoire des monuments. Le titre, à double fond, hésite entre le tragique et le trivial : fin du roi, fin du règne... ou fin de digestion.
Ici encore, ce n’est pas tant le rire qui importe que le renversement. Une tentative de déplacer la charge symbolique. De révéler, dans le noble marbre et le bronze héroïque, non pas l’éternité, mais la finitude. Non pas la grandeur, mais le résidu.
Ce n’est plus l’histoire écrite par les vainqueurs, mais la chute enregistrée dans la matière.
leoluccioni.com
Romain ZACCHI
En résidence du 12 au 21 juillet - RÉSIDENCE ARTISTE ÉMERGENT
Rencontre avec Romain ZACCHI le 21 juillet à 18h, au Symposium de Saint-Béat
Diplômé de La Cambre en 2020, ma pratique explore la relation ambivalente entre l’homme et l’environnement matériel qui l’entoure, à travers des formes qui échappent à la fonction comme à la narration. Mon travail prend appui sur des matériaux durables, marqués par une histoire industrielle et territoriale — acier, aluminium, pierre bleue — que je façonne dans une attention au rythme, à la pesanteur, à l’équilibre. Ces matériaux ne sont pas seulement des vecteurs formels : ils sont porteurs d’une mémoire silencieuse, presque minérale, que j’essaie de révéler sans la contraindre. Je ne cherche pas à imposer un langage, mais à ouvrir un champ d’écoute, une disponibilité, une vacance dans la forme. L’atelier est un espace central dans mon processus. J’y travaille lentement, souvent en dialogue avec les outils que je construis moi- même. Ce sont des gestes modestes, parfois archaïques, mais qui engagent une attention soutenue au détail, à la transformation progressive, à la tension entre masse et précision. Certaines pièces prennent la forme d’objets suspendus entre l’outil, la sculpture et le vestige : fragments, socles, structures provisoires. Elles apparaissent comme des formes en attente, prêtes à recevoir, à porter ou à se taire. Cette pratique se développe dans un rapport étroit au contexte, en particulier urbain. Je m’intéresse aux dispositifs de soutien, d’aménagement ou de réparation que l’on croise dans l’espace public — seuils, étançons, repères, palettes — qui témoignent d’un usage ou d’un déséquilibre. Ce sont des formes techniques, souvent invisibilisées, que je déplace pour interroger notre manière de cohabiter avec la matière, l’histoire, et les récits enfouis dans les structures. Je conçois mes œuvres comme des espaces poreux, traversés par l’usure, la mémoire et la projection. Ni démonstratives ni spectaculaires, elles offrent un point de suspension, où les formes se tiennent entre contemplation, retenue et attention aux silences du monde construit.
Yemo PARK
En résidence du 23 juillet au 01 août - RÉSIDENCE ARTISTE ÉMERGENT
Rencontre avec Yemo PARK le 02 août à 11h, au Symposium de Saint-Béat
Ce projet prend comme point de départ le compas pasilalinique-sympathique, une invention pseudo-scientifique du 19e siècle qui imaginait des liens télépathiques entre des escargots. Si cette idée n’a jamais abouti, elle m’inspire comme une métaphore poétique pour penser des formes de communication qui dépassent le langage et la technologie.
À travers ce projet, je cherche à imaginer une « Internet des escargots » – un réseau sculptural où la matière, les formes et les textures deviennent des vecteurs d’interaction. Le projet explore des formes d’intelligence non humaines, inspirées des moisissures visqueuses ou des organismes sans cerveau, qui développent des comportements complexes sans passer par la pensée rationnelle. Je m’intéresse à ces processus lents, silencieux et profondément matériels – des systèmes où l’information circule sans fil, mais à travers des résonances physiques et émotionnelles.
Formée à l’Académie royale des Beaux-Arts de Bruxelles, je développe une pratique de sculpture nourrie par l’observation de phénomènes biologiques, de récits marginaux et de formes de savoir intuitives. J’ai découvert le travail du marbre lors d’une mini-résidence à Saint-Béat-Lez, en 2023, une expérience marquante qui a fait naître mon désir d’approfondir ce rapport à la matière minérale.
Le marbre, avec sa temporalité géologique, sa densité, ses failles et ses irrégularités, sera le matériau central de ce projet. Sa lenteur et sa résistance font écho à cette idée d’une communication « non instantanée », d’une pensée qui prend son temps, qui s’inscrit dans la durée.
À travers cette sculpture, je souhaite interroger ce qui relie les formes entre elles : comment la matière « pense » ? Comment des intuitions peuvent-elles se transmettre, comme des signaux faibles ?
L’Internet des escargots sera une tentative de matérialiser ces idées sous forme d’une sculpture abstraite, où les formes se répondent et se cherchent dans l’espace, comme des signaux qui voyagent à travers des corps lents.
Victor DELESTRE
En résidence du 23 juillet au 1er août - RÉSIDENCE ARTISTE ÉMERGENT
Rencontre avec Victor DELESTRE le 2 août à 11h, au Symposium de Saint-Béat
Depuis 2019, je concentre ma pratique artistique sur la réalisation d’une série de bas-reliefs sculptés en polystyrène, résinés et peints. Ces images en volume, issues de photographies prises au téléphone portable dans ma vie quotidienne, oscillent entre réalisme et surréalisme. Elles représentent des scènes d’espaces domestiques, transports, musées, supermarchés ou plages. Produire ces bas-reliefs signifie pour moi m’inscrire dans une longue tradition artistique, depuis l’art pariétal jusqu’à nos jours. Ces images « gonflées » relatent des souvenirs personnels à caractère autobiographique, mais présentent aussi des décors banals et impersonnels. Cette série transpose des clichés familiers vers une image en volume, cherchant à donner corps à quelque chose qui, tout en étant intime, est aussi universel. C’est précisément cette dimension d’imaginaire collectif et d’impersonnalité que je célèbre. Le choix de la mousse polystyrène pour ces sculptures participe à cette célébration du quotidien modeste. Ce matériau, volume vide et image creuse, interroge notre rapport contemporain à la surabondance d’images, à la mise en scène de soi et à la circulation des clichés sur internet, tout en questionnant les normes et l’iconographie capitaliste qui en découlent. Depuis 2024, mes bas-reliefs évoluent vers des compositions plus variées et abstraites, intégrant d’autres matériaux comme le bois sculpté, le carton ou le tissu. Dans ce contexte, je souhaite donner un nouvel élan à ma pratique du bas-relief et de la sculpture en général, notamment en explorant la taille de pierre. Je projette de sculpter un bas-relief en marbre représentant une scène avec deux personnages, à intégrer dans une composition plus large et mixte. Fort de solides connaissances dans le travail du bois, de l’acier, de la peinture et du modelage, cette démarche m’ouvre un champ nouveau, porté par la curiosité et la motivation d’apprendre un savoir-faire inédit.
victordelestre.com